Problématique n°8 : Le manque de routes

Le réseau routier joue un rôle fondamental dans l’économie agricole. En effet, une fois les productions effectuées, il faut pouvoir les acheminer jusqu’à leurs endroits de transformation ou simplement de commercialisation. Dans nos pays européens, le problème ne se pose pas car le matériel à notre disposition et les voies mises en place nous permettent un transport aisé. En revanche, dans un trop grand nombre de pays, une grande surface du pays n’est pas accessible car les routes sont inexistantes ou à la limite du praticable. Elles sont dangereuses pour la vie des agriculteurs ou sont simplement inaccessibles pour l’acheminement des matières premières jusqu’aux villes voisines.

La question est alors la suivante : peut-on alors continuer de miser sur l’agriculture en zone difficile d’accès ? Faut-il les aider en finançant des voies plus accessibles ?

Prenons l’exemple des routes de la République Démocratique du Congo. Le réseau routier congolais est en incapacité de lui permettre de jouer convenablement son rôle. Concrètement, les routes en RDC ne constituent pas un réseau effectif parce qu’elles ne sont pas interconnectées, ne permettent pas l’intégration et même la liaison de l’arrière-pays considérée comme la zone de production et les villes comme le centre de consommation. Même si ces zones de production produisent relativement peu, elles permettraient tout de même une alimentation nécessaire des villes.

Le gros problème qui est posé dans cette situation est que l’Etat n’investit pas assez pour remédier à ce problème en construisant ou rénovant les routes. Cela pose une problématique car l’économie du pays ne peut se développer idéalement dans ces conditions et les producteurs restent contraints à une consommation locale, rendant le développement du marché difficile (petits véhicules = petits volumes exportés par l’exploitant).

Cependant, il existe tout de même des solutions pour remédier à ce problème. En effet, en équipant et en modernisant les outils d’entretien des routes, en accroissant les investissements dans le secteur routier par une part considérable du budget de l’Etat, en renforçant le contrôle de qualité des travaux publics etc. Si l’Etat permet à l’agriculture paysanne de se redévelopper et de revaloriser ses produits, l’économie du pays sera bien plus avantagée.

En conclusion, nous pouvons dire que les routes en République Démocratique du Congo comme dans la majeure partie des pays du Sud ne sont pas assez compétitives pour permettre un développement correct de l’économie et du marché agricole. Les Etats sont donc contraints d’investir pour rénover et maintenir dans un bon état les routes destinées au transport de matières premières agricoles.

Sources :

http://www.memoireonline.com/06/12/5934/Le-rle-du-reseau-routier-dans-lintegration-et-la-croissance-economique-impacts-des-RING-et.html